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Le skipper de Paprec Arkéa, vainqueur des deux dernières transatlantiques du calendrier, aborde ce nouveau rendez-vous avec motivation et sagesse. Avant de s’élancer à 90 milles des côtes ce mercredi à 14h (heure locale), soit 20h (heure française), il revient sur ce départ atypique, sur son émotion en quittant New York et décrypte le début de la course.

Une émotion forte

« J’étais vraiment ému en quittant New York. C’est toujours un peu dur de quitter des personnes que l’on apprécie et des lieux dans lesquels on est bien pour se retrouver seul en mer. J’ai pu en profiter, redécouvrir la ville, faire des choses vraiment sympas… Je pars avec beaucoup de souvenirs, d’où l’émotion du moment. Le fait que le départ soit un peu loin, c’est plus difficile de se projeter sur la course. L’équipe technique a été bien présente jusqu’au bout et on a pu profiter d’une dernière vue sur Manhattan avant de filer vers le large. »

 

Un départ particulier

« J’ai quitté les pontons ce mardi en milieu de journée. Ensuite, j’ai passé du temps avec l’équipe qui m’a accompagné jusqu’à la fin de l’après-midi. Je crois que je préfère le format où on part directement : on a moins le temps pour cogiter. Après, ça va être une nuit relativement tranquille, je vais en profiter pour regarder un film tout en assurant une veille du bateau. Il avance à 6-7 nœuds, il y a peu de trafic sur zone donc ça devrait bien se passer ».

 

Les conditions au ‘top départ’

« Ça s’annonce extrêmement calme pendant la journée et la nuit suivante. Ce n’est jamais facile à négocier ces zones avec très peu d’air mais on va faire avec. Ça risque d’être un peu aléatoire mais le vent va finir par rentrer pour tout le monde et les écarts devraient être limités. Après le waypoint (défini dans le Sud par la direction de course), on devrait avoir plus de vent. On ira chercher un point de passage au Nord d’une dépression et essayer de trouver un trou de souris. »

 

La physionomie de la course.

« C’est très dur de se projeter sur la suite parce que la situation météo est encore très floue, j’ai rarement vu ça ! L’essentiel du jeu devrait néanmoins être déterminé par la position de l’anticyclone des Açores. S’il est trop haut, il faudra faire du près quasiment jusqu’à l’arrivée. S’il est trop bas, on devrait passer au-dessus et faire une semaine de portant. À 100 milles près, le curseur change donc la donne. Ça s’annonce très intéressant ! »