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Mener le Vendée Globe et dormir en course

En ce dernier jour de semaine de Noël, alors que le réveil nous sort de la chaleur du lit, nous pensons à Yoann en ouvrant un œil et nous demandons quand il dort, lui. Comment dort-il depuis 47 jours, dans son bateau en perpétuel mouvement, dans une ambiance sonore digne d’un concert des tambours du Bronx, avec une température intérieure qui plafonnait encore à 9°C au Cap Horn ? Aucun feu de cheminée, même virtuel, pour le réchauffer !
Renseignements pris, notre skipper préféré n’a pas besoin de Sonate au Clair de Lune pour s’endormir. Après des cours de préparation mentale et de sophrologie dédiés, Yoann a appris à gérer son sommeil en course lors de ses sept Solitaire du Figaro. Une course qu’il a gagnée deux fois, réputée à juste titre pour faire émerger les grands champions !
Yoann, donc, contrairement à ses concurrents, ne mets pas de réveil. Il se pose, pour un temps qu’il décide – 40 minutes, 2 heures… - et émerge pile au moment prévu. Tout seul ! On en est vert d’envie.
Yoann associe à ces capacités physiologiques son sens de l’innovation. Dans sa bannette, un prototype de matelas à mémoire de forme adapté à sa morphologie. Il lui permet d’être calé même dans les embardées. Yoann peut aussi somnoler sur son fameux siège monté sur vérins qu’on a beaucoup vu depuis le début de cette course.
Un athlète, on vous dit. Et ce n’est pas sa « sieste abyssale » d’hier qui lui a fait perdre les 100 milles d’avance qu’il avait pris en accrochant un vent rapide à son entrée dans l’Atlantique. C’est une zone de molle laquelle il s’est englué, permettant à Charlie de revenir deux heures derrière lui.
Alors que Yoann cherche à accrocher le système météo qui le catapultera vers Rio et le débarrassera de ce crampon de Charlie Dalin, nous, on se laisse encore 5 minutes pour émerger du lit.