Ce jeudi, pour marquer symboliquement le lancement du chantier, l’équipe a souhaité associer les communautés des collaborateurs de ses partenaires, à travers la présence de Jean-Marc Barré (collaborateur Paprec) et Adrien Mauny (collaborateur Arkéa) lors de la pose du premier pli de carbone. Il s’agit « d’une étape importante » assure Yoann, d’un marqueur dans cette nouvelle aventure dont il rêvait « depuis des années ». L’émotion est forte pour l’architecte naval de formation, heureux de s’impliquer dans cette phase de chantier. « Il y a beaucoup de fierté d’être là, de ressentir la confiance de l’équipe et de nos partenaires. C’est un peu la récompense de mon parcours sportif au-delà des victoires, confie-t-il. J’ai la chance de participer à cet incroyable défi technologique aux côtés d’une belle équipe ».
« Croire en ses choix »
Chez Paprec Arkéa, la recherche de la performance passe par une forme d’audace, une volonté de « croire en ses choix » déclare Yoann. Ainsi, la carène dévoile déjà quelques éléments clés. Elle se veut volontairement très spatulée pour que l’IMOCA soit « plus docile en mer ». « Au lieu de buter dans la vague, l’idée est de faire en sorte que la carène, en ayant du volume devant, puisse ricocher de vague en vague sur les allures portantes », indique Gautier Levisse, Responsable du bureau d’études.
Un an de construction
La phase de chantier, qui va s’étirer jusqu’au début de l’année prochaine, s’annonce particulièrement rythmée et ce n’est pas pour déplaire à Yoann. « J’apprécie autant la navigation que la gestion de projet et je prends beaucoup de plaisir à multiplier les échanges avec l’équipe afin que le bateau soit le plus performant possible ». La construction de la coque prendra six mois avant que l’on vienne y ajouter les cloisons. La fabrication du pont - dont le moule sera livré d’ici trois mois - s’achèvera en juillet. Viendra ensuite la pose du moteur, de l’électronique et de tous les équipements en fin d’année. « Débuter un chantier ce n’est pas une fin en soi, sourit Yoann. On sait que la somme de travail qui nous attend est particulièrement conséquente ». Mais son enthousiasme, partagé par tous les membres de l’équipe, ainsi que sa détermination seront des atouts majeurs jusqu’à la mise à l’eau. Il conclut : « on a déjà hâte de naviguer sur l'IMOCA Paprec Arkéa et d’ouvrir le premier grand chapitre de l’histoire de cette nouvelle équipe. »