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Le skipper a vécu une nouvelle aventure océanique en participant à deux étapes de The Ocean Race, du Danemark à l’Italie. Une expérience aussi plaisante qu’instructive qui permet d’aborder la suite avec davantage d’expérience et quelques idées en plus. De quoi reprendre avec enthousiasme la suite du programme à bord de Paprec Arkéa avant d’aborder la 2e course de la saison, la Rolex Fastnet Race, avec à ses côtés Yann Eliès. 

Découvrir de nouveaux terrains de jeu, s’enrichir au contact des autres, se surpasser au large… À bien des égards, un skipper s’apparente à un explorateur. Yoann Richomme le démontre à sa manière, lui qui fourmille d’idées en permanence et qui apprécie multiplier les challenges. Alors que le bateau Paprec Arkéa a été sorti de l’eau pour une courte phase de chantier en mai, le marin s’est lancé un nouveau challenge : disputer deux étapes de The Ocean Race à bord d’Holcim-PRB. Un défi en soi et un sacré périple entre Aarhus (Danemark) et Gênes (Italie).

© Julien Champolion / PolaRYSE / Paprec Arkéa/Holcim-PRB« Ça a été une expérience particulièrement enrichissante, confie le marin. Il y a l’idée du voyage, déjà, le fait de naviguer en course dans le Nord de l’Europe – ce que je n’avais jamais fait – et de longer les côtes européennes jusqu’à celle du Maghreb ». Yoann se réjouit de s’être « confronté au fonctionnement d’une autre équipe », de « côtoyer différentes personnalités ». Surtout, le fait d’avoir engranger des milles est « une belle valeur ajoutée ». « J’ai l’impression d’avoir gagné du temps dans ma compréhension des IMOCA, des choix de voile, de l’utilisation des foils ». 

« Élever un peu plus notre niveau de confiance »

Cette nouvelle opportunité au large a contribué à enrichir ses échanges avec l’équipe technique de Paprec Arkéa, notamment à l’heure où le design d’une deuxième paire de foils va débuter. En parallèle, le bateau a été mis en chantier à l’issue de la première phase de navigation close par la Guyader Bermudes 1000 Race (6e).

Il s’agissait, d’après Yoann, de « gommer les problèmes de jeunesse apparus lors de cette première course », « d’améliorer les petits problèmes de structure » et de réaliser « des améliorations techniques et ergonomiques ». Ce travail de fiabilisation et de mise au point, réalisé par une équipe toujours aussi mobilisée, contribue à « apprivoiser encore un peu plus le bateau » et « à élever un peu plus notre niveau de confiance ».

Une aubaine alors que se profile la deuxième course de ce projet : la Rolex Fastnet Race, dont le départ aura lieu samedi 22 juillet prochain. « Comme beaucoup de marins, c’est un parcours que je connais bien, sourit Yoann. Le jeu y est toujours très intéressant, avec les courants de la Manche, les conditions d’été et parfois tempétueuses en mer d’Irlande. Ça va ressembler à une étape majeure en Figaro… Mais à bord d’un IMOCA ! » Pour ce challenge, Yoann retrouve Yann Eliès dont la complémentarité et l’entente avaient été manifestes lors de ce premier semestre de navigation. Et l’objectif est déjà connu, dixit Yoann : « je souhaite que l’on puisse être davantage au contact des leaders, commencer à les titiller le plus possible. Nous avons un bateau à fort potentiel, à nous d’être à la hauteur de nos ambitions ».

Une montée en puissance très attendue qui vise, bien entendu, à être le mieux préparé pour le grand objectif du projet, le Vendée Globe 2024. Comme un symbole, la barre des 500 jours avant le grand départ a justement été franchie la semaine dernière. « Tout ce que l’on fait, que l’on travaille, que l’on conçoit, c’est avec le ‘Vendée’ dans un coin de la tête », rappelle Yoann.