© Marin Le Roux / PolaRYSE / Paprec ArkéaLa course contre-la-montre est lancée et rien ne doit être laissé au hasard. Alors que la fin de saison s’annonce très éprouvante avec deux transatlantiques en perspective (Transat Jacques Vabre puis Retour à la base), l’équipe de Paprec Arkéa est pleinement mobilisée pour y faire face. La rentrée a été studieuse et pour cause : le bateau a été mis en chantier, du 1er au 15 septembre. « Nous avons procédé à des renforcements de structure, ce qui était nécessaire après ce qu’on a pu observer, notamment suite à la Rolex Fastnet Race », explique Yoann.
« Dès la remise à l’eau, nous avons effectué une sortie, avec 15 à 25 noeuds de vent, qui a fait du bien : elle a validé le travail effectué, a permis rapidement de retrouver la confiance et les automatismes à bord et se projeter, aussi, sur la suite ». Car les jours à venir s’annoncent intenses avec le Défi Azimut, le grand rendez-vous de la rentrée.
Au total, 34 IMOCA, foilers et dérives droites, seront sur la ligne de départ au large de Lorient. Pour la première fois de la saison, les monocoques qui ont disputé The Ocean Race rejoindront en effet le reste de la flotte. « C’est complètement dingue d’avoir autant de bateaux de cette taille-là sur le plan d’eau, s’enthousiasme Yoann. Cela démontre de façon spectaculaire le dynamisme de la classe. Il n’y aura pas de répit en mer, on sait qu’on aura toujours un bateau à côté de nous. Pour apprendre et tout donner, c’est l’idéal ! »
© PolaRYSE« Tout faire pour se hisser dans le ‘top 5’ »
Pour ajouter du piment à la fête, les conditions météos s’annoncent particulièrement toniques.
Les runs de vitesse, programmés ce mercredi, ont été décalés à dimanche prochain. Le départ des 48H Azimut (parcours de 628 milles) est prévu jeudi à 12h30 avec un vent de 25 à 30 noeuds, des rafales et une mer formée. Des conditions donc un peu musclées qui devraient néanmoins rester maniables. Ensuite passage d’une grosse dorsale dans la nuit de vendredi à samedi puis ça devrait mollir sur le retour sur Groix. Pas de quoi décontenancer Yoann et Yann qui conservent les mêmes objectifs : « sportivement, on va tout faire pour se hisser dans le ‘top 5’ », assure Yoann Richomme.
© Marin Le Roux / PolaRYSE / Paprec Arkéa« Être ambitieux et exigeant, c’est aussi une manière de tester le bateau, de poursuivre sa découverte » abonde Yoann. Les 48H Azimut seront précieuses pour la suite : « on va avoir du portant fort qui sera un aspect primordial à maîtriser pour la Transat Jacques Vabre, d’où la nécessité d’avoir un maximum de retour d’expérience cette semaine ». Un entraînement grandeur nature pour le duo mais aussi pour toute l’équipe. « Un départ de course, c’est l’occasion de se rôder, de gérer tous les aspects logistiques… Ce n'est jamais neutre de prendre un départ de course sur une mer agitée ».