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Un chantier de renforcement avant le retour à la compétition ! Après avoir profité de vacances bien méritées, Yoann Richomme a enchaîné les navigations fin août, notamment lors de deux stages, un avec l’IMOCA Macif, l’autre avec le Pôle Finistère Course au large de Port-la-Forêt. À l’issue de ces sorties en mer particulièrement instructives, le bateau Paprec Arkéa est en chantier une dizaine de jours avant d’aborder la suite de la saison.


© Anne BeaugéChez Yoann Richomme, les mois passent, les enjeux se multiplient mais l’état d’esprit est toujours identique. Le skipper Paprec Arkéa fait toujours preuve d’enthousiasme et de détermination. Après deux courses qui ont montré le plein potentiel de son monocoque (6ème de la Guyader Bermudes 1000 Race, 2ème de la Rolex Fastnet Race) et quelques jours de vacances, le marin a repris la mer. 

« Nous nous sommes concentrés sur de nombreux détails pour améliorer le bateau, notamment en termes d’électronique », explique Yoann.  

 


© Anne BeaugéDes stages pour monter en puissance

Puisqu’il n’y a rien de mieux que la confrontation avec d’autres concurrents, Paprec Arkéa a multiplié les sorties en mer avec d’autres IMOCA. « Nous avons effectué un stage de 36 heures avec Macif, atteste Yoann. On a réalisé des ‘speed test’ et on a continué à se focaliser sur tout ce qui peut nous permettre d’aller plus vite. » Puis, direction Port-la-Forêt pour un nouveau stage de 48 heures en compagnie d’autres équipes. « Nous avons eu des conditions variées, parfois un peu compliquées… C’est l’idéal pour bien se challenger et progresser».

 

À l’issue de ces navigations qui « permettent de tirer des conclusions » et de « se jauger face à des équipes de référence», le team Paprec Arkéa a pu « continuer à bien comprendre le bateau » et s’assurer « de son bon comportement et de sa fiabilité». « Nous constatons tous qu’on progresse et c’est vraiment agréable de le ressentir » souligne Yoann.

 

Un chantier avant le retour à la compétition


© polaRYSE / Team Paprec ArkeaDésormais, place à une phase de chantier d’une dizaine de jours pour l’IMOCA. « La première année de navigation est toujours une année de développement. Nous continuons à découvrir notre bel IMOCA. Pour ce chantier nous nous attelons à renforcer la structure, compte tenu des efforts et des datas enregistrés sur ces premiers 6 mois de navigation. La bonne nouvelle est que ces renforts sont rendus indispensables compte tenu de vitesses atteintes plus élevées que prévues ! On va quand même à 21 nœuds au près ! » Les spécialistes du composite sont donc mis à contribution et le temps est compté puisque Paprec Arkéa sera au Défi Azimut, du 19 au 24 septembre prochains à Lorient.  

Après, tout va s’accélérer, en 18 mois ce n’est pas moins de quatre transatlantiques et un tour du monde au programme. La Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre en double (départ le 29 octobre du Havre) puis Retour à la Base en solitaire (départ le 26 novembre de Fort-de-France) juste pour la fin de saison 2023. La suite ? Une année 2024 de haute volée avec deux nouvelles transatlantiques (The Transat CIC et la New York Vendée – Les Sables d’Olonne) avant d’aborder le Vendée Globe en novembre 2024.

« Ça va être hyper, hyper intense, reconnaît Yoann. C’est pour cela que l’on veille à tous les détails que ce soit en technique, en logistique, en organisationnel. Et je continue un travail conséquent concernant ma préparation physique. Nous faisons tout pour ne pas être pris de court, pour gérer la fatigue, l’enchaînement des compétitions et ne pas être dans le rouge».

Un challenge de tous les instants, une nécessité de conserver en permanence de la fraîcheur et une envie de tout donner que Yoann partage avec l’ensemble des membres de l’équipe. « Grâce à nos partenaires et aux savoir-faire du team, nous avons la chance d’avoir une liberté d’action et de choix pour mener notre projet là où nous le souhaitons ». À chercher constamment à améliorer chaque paramètre du bateau, à en tirer le meilleur, à gommer ses défauts et accroitre ses points forts, le skipper se transforme en explorateur en repoussant constamment le champ des possibles. 

« Travailler sur un bateau qui peut tenir une moyenne de 30 nœuds, apprivoiser son comportement en tout temps pour l’améliorer, c’est une chance incroyable ». Et ça donne encore plus envie de bien faire dès qu’on quitte le rivage pour le large.