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Hier, Yoann Richomme et Yann Elies ont d’abord laissé derrière eux une zone de molle puis retrouvé des conditions rapides et tutoyé les 25 nœuds. Désormais, c’est le contournement de l’anticyclone qui les oblige à se creuser les méninges alors qu’ils font route vers Madère. Cela n’empêche pas Paprec Arkéa de rester toujours aux avant-postes de la course, se relayant avec Charal en tête du peloton, qu’il faut désormais appeler « groupe option sud ». En effet deux options se dessinent pour le passage de cet anticyclone, celle à l’ouest menée par Teamwork et celle de Paprec Arkéa, au sud.

Si la journée de jeudi a permis de recharger les batteries, la bataille n’est jamais loin et la décharge d’efforts non plus. Dans la nuit de jeudi à vendredi et jusqu’en début de matinée, Paprec Arkéa a été englué dans une zone de pétole mettant forcément les nerfs à rude épreuve. C’est ce qu’expliquait Yann Eliès : « la nuit de jeudi à vendredi n’a pas été facile d’autant que le leader Charal, a été le premier à bénéficier d’un vent plus conséquent. On a dû s’employer pour retrouver du vent plus fort et tenir la cadence ». Ce n’est qu’au cours de la matinée que le duo « était enfin sorti des griffes de cette zone de mole » dixit Yoann. 

« À fond les ballons ! » (Yann Eliès) 

Ensuite, les conditions ont été plutôt toniques avec des pointes qui ont tutoyé les 25 nœuds dans l’après-midi, ce qui a obligé à être particulièrement vigilant à bord. « On a eu une grosse houle qui provenait des tempêtes qui balaient le nord, raconte Yoann Richomme. Ça nous a permis de faire de belles sessions, de belles descentes sur les vagues » Yann a conservé la barre pendant plus d’une heure et il ne boudait pas son plaisir : « on a essayé de négocier au mieux ce train de houle. Nous sommes en train de filer vers Madère, à fond les ballons ! » A ce jeu, Paprec Arkéa passait même Charal en fin de soirée vendredi.



Au contact de Charal et option sud pour le passage de l’anticyclone

Ensuite, tous avaient « les yeux rivés sur le passage de l’anticyclone qui n’est pas évident à franchir », soulignait Yoann hier. Ce matin, il décrypte la situation : « la nuit s’est déroulée dans du vent faible, entre 4 à 6 nœuds. On s’est peut-être fait un peu coincer par l’évolution des conditions. Le vent tourne tout le temps, jamais avec la même force, ce n’est pas simple de naviguer là-dedans ». Mais le skipper se montre positif et confiant : « ce n’est pas trop mal, on est resté au contact avec Charal tout au long de la nuit ». 

Quant aux deux options qui se dessinent dorénavant pour passer l’anticyclone, celle par l’ouest et celle de Paprec Arkéa au sud :  « On reste dans le bon paquet », souligne Yoann. Il espère « être sorti de cette zone un peu compliquée en début d’après-midi » avant d’aborder la traversée des Canaries. Verdict dans quelques jours …