C’est un sentiment ambigu que Yoann a connu ce lundi : à la fois un regard admiratif sur son nouveau record de distance parcouru en 24h et en même temps la fatigue d’avoir vécu une nuit à haute vitesse qui ne souffrait d’aucune erreur de pilotage. Le record d’abord : avant ce Vendée Globe le record était à 540 milles nautiques, Paprec Arkéa a porté la marque à 579 milles, soit 39 milles ajoutés, où +7,2% ! Une moyenne de plus de 24 nœuds. Ensuite, les conditions : les hautes vitesses c’est toujours du stress, alors imaginez-vous quand c’est de nuit ! Yoann partageait son sentiment après cette folle cavalcade nocturne : « Wah c'est dur ! Tout d'abord je n'ai pas bien compris la force du vent, il devait y avoir 23 nœuds sans rafale, je me suis retrouvé dans 30/33 nœuds toute la nuit. Au début je me suis dit que ça n’allait pas durer alors j’ai gardé la voile prévue pour 23 nœuds, mais quasi impossible de dormir car j’étais un peu en surchauffe avec cette voile. J'ai donc attendu les premières lueurs du jour pour attaquer la manœuvre : changement de voile, déplacement des voiles pour améliorer l’assiette du bateau, puis rangement de tout le bazar. 1h15 de manœuvre. Il est possible que je réussisse à dormir après ça ;-). Pas de casse à signaler c'est presque le principal car il y avait moyen de faire des bêtises. »