Vous vous souvenez ? Wimbledon, en 2008 ? Ce match de tennis d’anthologie entre deux champions d’exception ? Nadal qui sauve deux balles de match et finit par l’emporter contre Federer en cinq sets après 4h48 de jeu ?Eh bien, sur la remontée vers les Sables d’Olonne, c’est là où on en est. À vivre un des plus grands duels de l’histoire nautique. Yoann et Charlie sont les Nadal et Federer des mers du globe. Élégants, talentueux… mais tenaces et endurants : aucun d’eux ne lâchera rien jusqu’à la fin.
Yoann pointe encore ce matin à 180 milles derrière Charlie. L’homme, en gentleman qu’il est, annonce que « c’est une belle récompense d’être 2ᵉ du Vendée Globe », jure qu’il compte gérer son bateau en bon père de famille pour le ramener sans dégâts à ses sponsors. Mais ne nous y trompons pas : Yoann ne compte pas laisser passer une seule balle de match.
À cause du manque de vent actuellement prévu à l’arrivée, les routages donnent un écart pas si important sur la ligne finale. Et d’ici les Sables, ces fins tacticiens comptent monter au filet au bon moment. Un écart de trajectoire se dessine, par exemple, depuis hier : Charlie, dans la zone sans vent, se décale vers l’est, quand notre champion, lui, mise sur l’ouest pour attraper en premier le vent puissant des Açores qui le conduira vers l’arrivée, prévue mardi ou mercredi prochain.
N’oublions pas : La Rochelle, 2016. Yoann, pour sa première Solitaire du Figaro, fait une grande envolée et l’emporte au finish cinq minutes devant un certain… Charlie Dalin ! Nous lui souhaitons rien de moins que la même chose en ce début 2025 !