Depuis hier, Yoann Richomme a replongé dans les joies de la compétition. Une première en solitaire à bord de Paprec Arkéa qu’il a abordé avec maîtrise. D’ailleurs, il confiait « avoir passé une bonne nuit, ce qui n’est pas rien dans une phase de pré-départ ». Cette sérénité, le skipper la doit en grande partie au travail réalisé par l’équipe pour préparer l’IMOCA depuis l’arrivée de la Transat Jacques Vabre (2e). « Ils m’ont livré un bateau en super état, j’ai hâte de les retrouver à Lorient ! »
Aux avant-postes dès les premiers milles
Mais avant il y a une course et un océan à traverser. Ça a donc commencé hier, en milieu de journée (12h en Martinique, 17h en France). Trente skippers se sont élancés dans un alizé de 6 à 9 nœuds. Cela n’a pas empêché Paprec Arkéa de se hisser aux avant-postes dès les premiers milles et de pointer dans le paquet de tête au passage du Rocher du Diamant. « On est parti dans la molle, les grains, sous le vent de l’île... C’était un super spectacle. Un peu usant mais très sympa à vivre ! »
De quoi faire presque oublier que Yoann dispute sa première course en solitaire à bord de Paprec Arkéa. « C’est physique de remonter plusieurs fois les foils », s’amuse-t-il. Néanmoins, tous les voyants sont au vert : « manœuvres plutôt réussies, voiles rangées, bateau bien configuré », résume-t-il. Ces dernières heures, il s’est affairé à effectuer plusieurs virements de bord avant de filer vers le Nord et de débuter « une sacrée course de vitesse ».
« On va avoir deux jours à mettre cap plein Nord. Il n’y aura pas de manœuvres conséquentes à faire, seulement quelques changements de voile ». À 7 heures (heure de métropole), Yoann progressait à une quinzaine de nœuds de moyenne. Le skipper de Paprec Arkéa pointait à la 5e place, à seulement 13,5 milles du leader, Jérémie Beyou (Charal). Le ton est donné : Yoann s’inscrit déjà comme un acteur à part entière de cette transatlantique en solitaire.