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Après avoir remporté les deux transatlantiques précédentes (Retour à la base, The Transat) à bord de Paprec Arkéa, Yoann Richomme a bouclé ce mardi à 7h11mn 19sec la New York Vendée à la septième position, sa dernière course majeure avant le plus connu des tours du monde. Les conditions variées et les multiples scénarios auxquels il a fait face seront précieux afin de procéder aux derniers ajustements à six mois du Vendée Globe.

Son temps de course : 12j 11h 11min 19s

Compétiteur dans l’âme, attaché en permanence à donner le meilleur, Yoann a forcément eu une pointe de déception et de frustration au fil de cette New York Vendée décidément si particulière. En cause ? Des conditions longtemps très instables, un scénario météo qui peine à être clair, deux skippers qui s’échappent d’un front quand le reste de la flotte reste bloqué et une course beaucoup plus longue que prévue. Coéquipier de Yoann l’an dernier pour la première saison de l’IMOCA Paprec Arkéa, Yann Eliès reconnaît que la course a été « vraiment atypique » et « très frustrante pour tous ceux qui voulaient se tester en configuration Vendée Globe ».

Yoann s’est accroché et n’a rien lâché

Yoann n’a pas échappé à cette guerre des nerfs et à cette frustration, surtout quand il a constaté que les deux skippers qui s’étaient échappés – Charlie Dalin et Boris Herrmann – ne pourraient plus être repris. « Ils ont réussi ce qu’on voulait tous réussir », reconnaissait alors Yoann. Il n’empêche, le marin s’est accroché et a bataillé au sein du groupe qui a contourné les Açores par le sud avant de remonter vers les Sables d’Olonne. Une longue trajectoire où il aura tout eu : du portant, du près, de la mer cassante et ce en étant au coude-à-coude avec d’autres concurrents. Yoann a ainsi été au contact depuis plus de six jours avec Samantha Davies jusqu’à leur arrivée ce matin aux Sables d’Olonne.

Si le ‘top 5’ était un objectif fixé en début de course, le scénario si spécifique de cette course n’a pas facilité la tâche à Yoann. Il a d’ailleurs tenu à saluer la performance de Charlie Dalin et Boris Herrmann, tout en rappelant régulièrement la densité et l’homogénéité du niveau au sein de la classe IMOCA. Surtout, comme à chaque course, l’intensité mise par Yoann lui a permis de tester la fiabilité de son bateau, la justesse de ses réglages, la pertinence de ces choix… En somme, il a continué à apprendre sans relâche au fil de ces tests grandeur nature avant le Vendée Globe.

Toutes les clés en main avant le Vendée Globe

Certes, la barre sera très haute pour briller à l’automne prochain et Yoann en a conscience. Avec l’aide de toute l’équipe, il va s’employer dès les prochains jours à analyser, décrypter chaque aspect de sa course afin de pouvoir optimiser au maximum tout ce qui peut l’être sur le bateau. Un chantier aura d’ailleurs lieu cet été afin de procéder à ces ajustements techniques en vue du Vendée Globe. L’équipe Paprec Arkéa est déterminée à faire tout le nécessaire pour relever le défi avec passion et enthousiasme.

Passionné de sport, Yoann sait l’importance de faire preuve de lucidité et de clairvoyance. Chaque course est l’occasion d’une remise en question nécessaire avant de se retrousser les manches pour continuer à progresser. Ses deux victoires prestigieuses à Retour à la Base en décembre dernier et à The Transat il y a un mois démontrent qu’il a toutes les clés en main pour la suite. Et qu’il pourra aborder le Vendée Globe avec la conviction de pouvoir batailler aux avant-postes du plus connu des tours du monde.

Les mots de Yoann :

« Je suis content d’être arrivé ! C’était une transatlantique plus longue que j’avais estimé. On a enchaîné quatre transatlantiques en l’espace de six mois, ça commence à tirer sur le système. Celle-là a été plus compliquée, j’ai eu moins de réussite, c’étaient des conditions moins propices pour le bateau. J’étais plus dans le dur en termes de vitesse. J’ai appris beaucoup de choses et globalement je suis hyper content du bateau. Ça reste un bon résultat dans une flotte qui est particulièrement dense. Ce sont des courses particulièrement difficiles à gagner, il faut accepter que ça soit plus difficile à gagner parfois et ça va nous aider à progresser. »

Arrivée : 11/06/2024 07:11:19 FR
Temps de course : 12j 11h 11min 19s
Écart au premier : 2j 07h 26min 49s
Écart au précédent : 22min 50s
Sur l'ortho : 3 169.88 nm / 10.59 nds
Sur le fond : 4 313.29 nm / 14.42 nds