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Après un début de saison bien remplie, marqué par deux transatlantiques, le bateau a été sorti de l’eau pour une phase de chantier. Objectif : peaufiner chaque détail technique avant de le remettre à l’eau à la fin de l’été et se projeter avec sérénité sur le Vendée Globe, l’objectif majeur du projet. Alors que le team partira en vacances début août, cinq membres de l’équipe racontent leur travail, leurs inspirations et leur plaisir de faire partie du collectif Paprec Arkéa.

Paul Fleury : « on fait partie de ceux qui vont le plus loin »
Ingénieur datas système embarqué. 25 ans, 1ère campagne au Vendée Globe

« Je m’occupe principalement des datas. Nous avons une somme conséquente de données informatiques qui sont enregistrées à chaque sortie en mer. Ça nous sert à la fois pour veiller aux systèmes de surveillance embarqués mais aussi pour améliorer la performance. On peut ainsi vérifier d’un point de vue de la structure et du gréement, que le bateau « reste en bonne santé ». ça nous permet aussi d’expliquer tout ce que Yoann vit en mer et d’apporter des modifications éventuelles à l’issue des courses ou des entraînements. Il y a peu d’équipes en IMOCA qui disposent d’un poste autant dédié à l’analyse des données, on fait partie de ceux qui vont le plus loin en la matière. J’ai grandi en région parisienne mais la voile me passionnait. J’ai d’abord travaillé dans une équipe en Ocean Fifty où j’ai beaucoup appris avant de rejoindre l’équipe il y a trois mois. Et c’est passionnant de faire partie d’un team qui prépare une aventure hors du commun ! » 

 

 

 

 

Isabelle Delaune : « on peut compter les uns sur les autres ! » 
Attachée de presse, 55 ans, 6e campagne au Vendée Globe

« Mon travail, c’est d’assurer les relations presse auprès de l’équipe. Je suis l’intermédiaire entre le skipper et les médias. L’idée c’est de répondre aux enjeux de Paprec et d’Arkéa mais aussi de définir une stratégie dans la façon de parler du projet. Il nous tient aussi à cœur que cela puisse correspondre au profil de Yoann, notamment en attirant des médias qui sont moins habitués à la course au large. Nous travaillons aussi avec la presse jeunesse par exemple. J’ai déjà disputé plusieurs Vendée Globe dans ce rôle-là et ça m’a permis à chaque fois d’approcher des médias très variés. Je mesure la chance qu’on a de faire partie d’une équipe aussi ambitieuse où il y a une forte capacité d’écoute. On sait qu’on peut compter les uns sur les autres ! » 

 

 

 

 

Louis Dubois : « réfléchir en permanence à la fiabilité »
Gréeur, 24 ans, 1ère campagne au Vendée Globe

« Mon travail consiste à m’occuper de tout le matelotage. Il s’agit des ficelles, bouts, de tout ce qui s’apparente au textile. Il n’y a pas d’école ou d’études spécifiques pour ce travail. Ça s’apprend en pratiquant, en allant en mer et c’est donc essentiel de beaucoup naviguer. Je suis arrivé dans l’équipe il y a presque deux ans après une expérience à bord des super yachts, ces grands bateaux à voile. C’est la première fois que je travaille au sein d’une équipe de course au large. Ce qui est passionnant, c’est de réfléchir en permanence à la fiabilité, à s’interroger toujours si ce qu’on met en place tiendra pendant un tour du monde. Ça oblige à se remettre en question, à échanger nos avis et nos points de vue en permanence, ce qui est très stimulant. »

 

 

 

 

Sibylle Simon-Barboux : « envie de donner le maximum »
Stage en communication et logistique, 21 ans, 1ère campagne au Vendée Globe

« La voile me passionne depuis toute petite. Je cherchais un stage à faire dans ce secteur et grâce à des connaissances, j’ai pu entrer en contact avec l’équipe Paprec Arkéa. J’ai deux missions principales. Une dédiée à la communication qui consiste à participer à la gestion du site internet, des réseaux sociaux, et du suivi du dossier de presse avec la graphiste. Mon autre mission est consacrée à la logistique avec l’avitaillement, et aux relations partenaires avec les visites d’atelier et de la maquette. Ça motive forcément de faire partie d’un projet qui est aux avant-postes à chaque course. Il y a toujours de l’enjeu et ça nous donne envie de donner le maximum. Et puis nous avons la chance d’être très soudés en interne, il y a une super ambiance au sein de l’équipe. »

 

 

 

 

Jonathan Scouarnec : « s’attacher à ce que tout soit parfait »
Technicien composite, 38 ans, 1ère campagne au Vendée Globe


« Je m’occupe de tout ce qui concerne le carbone, la résine, la structure. Nous sommes trois à nous en occuper avec Denis Lefevre et Alexandre Derien. Travailler dans la course au large, c’était un rêve que j’avais depuis tout petit. J’ai d’abord été dans une entreprise qui fabriquait des catamarans de série avant de rejoindre l’équipe en décembre dernier. Être au sein d’un projet ambitieux eu vue du Vendée Globe, ce n’est pas une pression mais c’est beaucoup d’enthousiasme. En début d’année, l’enchaînement entre le chantier de 13 semaines et les deux transatlantiques a été assez intense. Progressivement, nous avons bien renforcé la structure, ce qui est primordial tant les impacts contre la coque sont nombreux. On se bat tous pour le même objectif : s’attacher à ce que tout soit parfait avant le grand départ. »