Sur le site officiel du Vendée Globe, les équipes ont commenté d’une façon aussi imagée que précise la situation de quasiment l’ensemble des marins de la course. Imaginez une boule à neige qu’un enfant secouerait. Avec dans la boule : la mer et les skippers. Voilà ce que tous vivent dans les intenses tempêtes du cap de Bonne Espérance ou des Kerguelen. Des vents violents, une mer agitée, imprévisible : des conditions apocalyptiques dans lesquelles chaque navigateur essaie de déterminer la trajectoire qui permettra de limiter le plus possible le rouleau compresseur.
Près des Kerguelen, seuls les deux marins précédent Yoann, Charlie Dalin et Sébastien Simon, ont décidé de coller à la route directe. Ils filent plein Est juste devant le cataclysme annoncé. Ils sont très secoués mais surtout ne pouvaient pas se permettre de ralentir au risque d’être pris par le plus gros des élément déchainés. « C’est une navigation clairement sur le fil du rasoir : on n’a pas droit à l’erreur », reconnaît Charlie Dalin qui maintient une cadence infernale et menace de distancer franchement le reste de la flotte au sortir de cette épreuve. Sébastien Simon, lui, s’est fait rattraper par la tempête et navigue dans le dur.
Entré juste derrière eux dans la tempête, Yoann a fait le choix, lui, de ne pas soumettre son bateau à une telle violence : « la route est encore longue sur la course », tempère-t-il.
Yoann contourne ainsi l’énorme dépression par le nord. Il a été imité par les pilotes suivants, tentant même de la contourner encore plus loin vers le nord.
Sortie du shaker prévue demain pour le groupe de tête.