A moins d’une semaine de l’arrivée, après 59 jours de course, Yoann admet « avoir un niveau de fatigue constant ». Mais le skipper Paprec Arkéa compte bien ne rater aucune opportunité éventuelle de rattraper Charlie. « Il reste un sprint final après l’anticyclone des Açores », prévient-il.
Pendant une journée encore, nos deux inséparables vont avoir les cheveux aux vents, surfant sur les Alizées qui leur promettent à chacun 18 à 20 nœuds de vent et un peu de mer… Après cet épisode au grand galop, ça sera de nouveau un mur sans vent qui va freiner un peu Charlie, puis la gestion de l’anticyclone des Açores avec une trajectoire inédite à mener.
Cette zone de hautes pression quasi permanente se déploie sur plusieurs centaines de kilomètres. Son centre se déplace entre les Bermudes et les Açores. Particularité cette année, il est encore très au milieu de l’Atlantique. Cela va permettre aux skippers de le contourner par l’Est et de tenter une route inédite sur le Vendée, au plus près des côtes de la péninsule ibérique. Les vainqueurs des éditions précédentes avaient plutôt longé voire traversé l’archipel des Açores pour piquer vers les Cornouailles ou l’Irlande. Cette route plus directe, avec des vents forts, pourrait donner à Yoann une fenêtre de tir pour remonter sur Charlie.
« Je continue à naviguer fort et je veille aussi à préserver ma machine jusqu’au bout », promet Yoann. C’est ce qui s’appelle naviguer en bon marin !