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Tout donner, jusqu’à l’arrivée

60 milles de rattrapés : on vous l’avait bien dit que Yoann ne lâchait rien ! Même pas ralenti par la perte d’une de ses voiles, Yoann a même encore accéléré dans la journée d’hier et repris 60 milles nautiques sur Charlie. 
 
En se décalant un peu à l’ouest par rapport à Charlie, Yoann a été chercher les meilleures conditions possibles pour faire décoller son bateau. C’est en effet avec des vents arrière, dans l’axe du bateau, appelés « au portant », que l’Imoca fournit ses meilleures performances.
Et notre duelliste, comme prévu, ne cherche pas la facilité : « ça a été sport et intense avec des conditions plus fortes que prévues et jusqu’à 34 nœuds (plus de 60 km/h) », admet-t-il. 
Les deux skippers devraient, chacun leur tour, ralentir dans la nuit en se rapprochant des côtes, par le premier effet de l’anticyclone. C’est ce système météo qui dicte leur trajectoire d’arrivée par la pointe bretonne, les obligeant ensuite à longer la côte pour arriver en Vendée.
L’effet élastique va jouer encore à la sortie de cet anticyclone et l’écart augmenter de nouveau avec Charlie qui touchera davantage de vent en premier.
La bonne surprise du jour c’est que l’anticyclone se décale de façon à permettre une arrivée avec plus de vent que prévu. D’un côté, on est contents de ne pas voir un finish se jouer à la rame aux abords des Sables, mais la situation va donner moins de possibilité à Yoann de revenir.
Le résultat, en tout cas, c’est que les prévisions d’arrivée des deux leaders de cette course incroyable ne cessent d’avancer ! Il est désormais prévu pour Charlie une arrivée dans la nuit de lundi à mardi puis celle de Yoann, de 2h à 8h plus tard en fonction de son ultime remontée.
Le vent repart, redonne du souffle à nos deux champions, mais nous, on en perd le nôtre à essayer d’imaginer le final qui nous attend maintenant, dès mardi !