En ce lundi matin on regarde en arrière et on a du mal à y croire : cela fait 64 jours que le départ du Vendée Globe a été sifflé. 64 jours ! Et la fin de ce tour du monde échevelé est prévue demain, dans la journée. A terre, l’organisation de l’arrivée commence déjà à être dans les esprits.
En mer aussi, Yoann, comme Charlie, commencent à sentir l’odeur des terres… mais le relachement doit encore attendre. De nombreuses casses dans le reste de la flotte, l’abandon d’Eric Bellion rappellent que les machines elles aussi ont été soumises à rude épreuve depuis 64 jours : il faut encore pousser l’Imoca 36 heures, sans rien casser de majeur pour ne pas gâcher l’aventure si près du but.
Aucun des deux n’a ralenti la cadence – Charlie par le stress d’être rattrapé par Yoann ; notre skippeur par la volonté permanente de revenir sur le leader. Ils ont tenu à 20 nœuds de moyenne autant que possible. Ils ont contourné ce week-end l’anticyclone par le nord puis ont commencé cette nuit à ralentir légèrement, manquant de vent.
Dans la journée, ils devraient atteindre la pointe de la bretagne et là il leur faudra réaliser de nombreuses manœuvres le long des côtes pour avancer malgré un vent de face assez faible. Dans le jargon on appelle ça « tricoter ». Yoann y mettra toute son énergie mais il lui manque le J0, la plus grande voile à bord – tombée à l’eau vendredi- , justement la plus adaptée à ces conditions.
On attend Charlie mardi 14 entre 7h et 11h et Yoann en deuxième partie de journée.
Nous avons hâte, désormais, qu’ils arrivent pour pouvoir, de vive voix, leur dire combien leur course a été palpitante !
